La Mélopée du petit barbare
8 avril au 14 avril 2016
La mélopée du petit barbare est un cri, celui d’un petit barbare, sobriquet ironique, tout comme le chant plaintif d’un jeune homme qui en vérité n’a pas à se plaindre. Le jeune homme se révolte parce qu’il se juge coupable. De là naît une réflexion sur les origines de ce sentiment universel et notamment véhiculé par notre culture occidentale, judéo-chrétienne: j’existe donc j’expie… C’est aussi un rêve, le rêve d’une rencontre avec une femme dont la présence intrigue dans l’espace mental du petit barbare. Julien Mages a d’abord voulu le texte ouvert, allusif et statique. Il s’agit d’une expérimentation poétique où la parole doit devenir théâtre. Le spectacle s’efforcera de reproduire le moment de l’endormissement, petite fraction de vie dans laquelle le songe embrasse le réel. Il n’y a pas de culpabilité sans désir. Ainsi, cette Mélopée portera l’habit du désir, même si la relation entre cet homme et cette femme ne sera pas tout à fait l’objet d’un désir conventionnel…
C'est dans un musée aux oiseaux que j’ai laissé la fable s’envoler. Pour moi, les oiseaux sont le signe herméneutique de nos pensées flottantes. Mais ici ce sont des oiseaux empaillés, comme pour rappeler que la pensée, aussi, dans sa ritournelle obsédante, peut être morte, ou empaillée. Ce dialogue est simple, la fable n’est ni complexe, ni expérimentale, mais possède en revanche les soubassements du seul tabou dit universel: l’inceste. La mélopée du petit barbare est une mise en amour. C’est la quête de l’amour absolu à travers celui de la mère qui, elle, représente la matrice, les limbes, l’univers, le tout dont l’on naît pour mourir un jour. (JM)
Distribution
Texte et mise en scène : Julien Mages
Mentorat écriture : Jean-René Lemoine
Conseils dramaturgiques : Anne-Laure Sahy
Jeu : Raphaël Defour, Marika Dreistadt
Lumière et scénographie : Chloé Decaux, Adrien Gardel, Keyne Motte
Construction : Rafael Chavez
Costumes : Julia Studer
Musique : Immanuel de Souza
Musique enregistrée à l’Abbatiale de Romainmôtier / théorbe: Rodrigo De Stephanis / violle de gambe: Cecilia Knudtsen / guitare: Marcel Chagrin / enregistrement: Antoine Etter
Régie générale: Adrien Gardel / Keyne Motte
Administration : Cristina Martinoni | rue#91 7
Production, diffusion : Anne-Laure Sahy | rue#91 7
Coproductions :
Arsenic — Centre d’art scénique contemporain — Lausanne
Petithéâtre — Sion
Centre Culturel Suisse — Paris
Théâtre du Pommier — CNN — Neuchâtel
Soutiens :
Canton de Vaud, Loterie Romande, Pro Helvetia, Pour-cent culturel Migros, Fondation Casino Barrière de Montreux, Corodis